Conclusion

   Nous avons donc vu que la GFP est extraite de la méduse Aequorea Victoria, organisme bioluminescent. Le phénomène de bioluminescence est rendu possible suite a l'oxydation du complexe enzyme/substrat luciférase/luciférine, alors électriquement instable et à l'origine de la luminescence de l'organisme. Le complexe est donc sensible aux photons qu'il reçoit et ses électrons passent alors à un niveau d'énergie supérieur. Après une désexcitation rapide, il réemet un photon (ou radiation lumineuse), d'un niveau d'énergie plus faible que celui absorbé et sa longueur d'onde d'émission est plus élevée que celle d'excitation, les longueurs d'ondes et les différents niveaux d'énergie étant inversement proportionnels. Sous lumière noire (domaine des ultraviolets ou approchant restant tout de même dans le domaine du visuel), la fluorescence qui en résulte est bleue. Cela est dû a l'aequorine, molécule composée de luciférase et luciférine, qui renferme la GFP. Ce n'est qu'une fois la GFP extraite de l'aequorine qu'on peut observer une luminescence verte. La structure en tonneau de cette protéine permet la protection du groupe chromophore, situé sur son hélice au centre du tonneau. Celui-ci est constitué de trois acides aminés Ser65-Tyr66-Gly67, qui sont les responsables de la fluorescence de la protéine. Cette protéine est pour le moins révolutionnaire, en effet, elle permet de marquer des cellules in vivo et ainsi de suivre le développement de maladies dans lesquelles elles sont impliquées comme les tumeurs. Cela constitue une véritable avancée pour les sciences, comme nous le montre l'expérience du Brainbow rendue possible grâce aux mutants de différentes couleurs et aux différentes propriétés de la GFP. Les cellules marquées observables sous lumière noire, sont totalement localisables et peuvent donc être plus facilement étudiées, et il est ainsi devenu possible de soigner les maladies dans lesquelles elles interviennent.
    La compréhension du phénomène physique de la fluorescence impliqué dans la GFP nous a ainsi permis de comprendre au mieux l'agissement de la protéine fluorescente verte, qui a notamment été récompensée d'un Prix Nobel de chimie en 2008 pour l'avancé qu'elle constitue dans la compréhension du monde vivant.








Sources :




Livres & manuels : 

Manuel de S.V.T 1ere S édition NATHAN

Manuel de Physique Terminale S édition BELIN

Absorption et fluorescence, principes et applications - J.R 
Albani, édition TEC & DOC 

100% TECHNOLOGIQUE - Gallimard Jeunesse

Sciences & Vie n°1087

Lumière et luminescence, ces phénomènes lumineux qui nous entourent, Bernard Valeur, édition Belin



Sites internet :